Expérience personnelle...

  Dans un récent voyage en Australie, à Sydney plus précisément, j'ai pu faire la surprenante découverte des Aborigènes...Je m'étais beaucoup renseigné avant mon départ sur ce peuple qui fut envahit par les côlons. Il me tardait donc de les rencontrer, et de voir de moi même comment ont-ils pu s'en sortir. Je n'imaginais pas que cela aurait été si simple, même si j'avais lu que beaucoup d'entre eux ont dû émigrer en ville, je m'imaginais tout de même devoir m'aventurer dans le bush pour espérer les saluer. Et pourtant, le premier jour de mon arrivée à Sydney, comme tout le monde, je pense, je me suis rendue sur le Circular Quay, d'où l'ont peut admirer le célèbre opéra de Sydney et le Darling Harbour qui lui fait fasse. Entre les deux, sur les bords du quai, j'ai pu voir les Aborigènes, avec , même un peu trop, de facilité. En effet, ils sont 2 ou 3 installés à terre, avec leurs instruments, le corps peint de signes ancestraux, à côté du drapeau symbole de leur racines. Ils jouent du didgeridoo, sur fond sonore un peu électro, et vendent leur oeuvres musicales aux touristes. Des passants nombreux, qui restent plantés devant eux , à les prendre en photo, comme de vulgaires animaux. C'est l'effet que j'en ai eu...Ces gens font de leur mieux pour survivre dans cette ville qui les a renié pendant de longues années, et en sont à poser comme des animaux de zoo, aux plus grand plaisir des touristes bien sûr. Cette situation n'a pas vraiment l'air de les incomoder, comme vous pouvez le voir au sourire qu'ils affichent...mais je ne peux m'empêcher de voir dérrière cela les difficultés qu'ils ont pu rencontrer et qu'ils doivent toujours affronter pour garder un minimum de dignité...Beaucoup de touristes ignorent sûrement leur Histoire, et leur situation actuelle, au grand désespoir de leur cause...

  Mais je crois que s'ils ont l'occasion de croiser un des membres de cette communauté dans la rue, pied nu, accablé, faisant désespérement les poubelles pour trouver de quoi se mettre sous la dent, ils prendront conscience, comme cela m'est arrivée, de la réalité des choses...


  Lors de mes visites, j'ai eu l'occasion de monter plus au nord de l'Australie, à Cairns. Loin de mes attentes, en pleine ville, toute une communauté d'Aborigènes, assis sur les places, marchant dans les rues, parfois faisant la manche,... Vu le nombre, on aurait pu croire qu'ils représentaient la population spécifique de cette ville...Au fil des jours, j'ai pu deviner que non, bien sûr. La majorité d'entre eux ne travaillent pas, ils "traînent", ils regardent les touristes, parfois avec amusement, ils tentent parfois de se mélanger à eux en allant se baigner dans le lagon publique du centre ville,même s'ils paraissent peu miséreux, il n'est pas rare de rencontrer dans certains coins, des camionnettes de nourriture qui viennent combler leur manque, ou de les voir dormir sur les bancs publics des jardins...Pourtant le nombre de boutiques aborigènes présentent dans toute la ville, n'est pas négligeable. Avec tout leurs arts exposés, on en vient à se demander comment n'arrivent-ils pas à vivre plus correctement avec toutes les merveilles à vendre dans les galeries et boutiques. Question à laquelle la réponse restera mystérieuse, mais on pourrait tout de même établir l'hypothèse qu'en réalité ce sont une fois de plus les blancs qui profitent des créations des Aborigènes. En effet, sur une dizaine de boutiques et de galeries d'art ou de souvenirs, 1seule est tenue par des Aborigènes, qui pour preuve de l'authenticité de leurs ventes, fabriquent devant leur magasin et sous les yeux des passant, leur produits. Pourquoi? Les Aborigènes sont-ils aussi incapables au point de ne pas pouvoir gérer les ventes de leur créations?? Sont-ils de nouveau exploités, ou sont-ils en collaboration avec des collectifs australiens, présent pour leur apporter leur aide? Je n'ai pas eu l'occasion de trouver la réponse...mais de ce que j'ai pu voir des conditions de vie des Aborigènes, les faits me semblent toujours aussi incompréhensibles...



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